L’alimentation régule le sommeil
La nourriture et le sommeil peuvent souvent créer des courts-circuits : lorsque nous dormons moins, nous mangeons plus et plus nous mangeons, moins nous dormons. Mais l’alimentation peut aussi créer des cercles vertueux avec le sommeil, grâce à des aliments qui combattent l’insomnie ou aident à surmonter les inconvénients liés à un décalage horaire ou un déséquilibre provoqué par le changement de fuseau horaire. A tel point que certaines compagnies aériennes ont équipé leurs avions de dispositifs spéciaux, comme des jeux de lumière qui imitent les levers et couchers de soleil pour stimuler la mélatonine chez les passagers.
Notre horloge interne, qui détermine ce qu’on appelle les rythmes circadiens, est principalement influencée par un facteur : la lumière. Et devinez quel est le deuxième facteur ? L’alimentation, dont le rôle important émerge de plus en plus dans les études scientifiques les plus récentes. Non seulement l’heure des repas, mais aussi leur contenu, entrent en ligne de compte dans notre horloge biologique. C’est pourquoi la nourriture peut être utilisée pour combattre le décalage horaire !
Quelle alimentation pour éviter le jet lag ?
Plutôt que de s’en remettre à l’un des différents régimes généralement basés sur l’alternance entre le jeûne et l’hyperprotéine, donc dénués d’équilibre, le plus intelligent est de suivre quelques petites règles fondamentales si de longs trajets sont prévus. Vous pouvez donc déjà commencer avant le départ, disons trois jours avant, en adaptant lentement l’heure des repas et du sommeil à ce qui se passera dans le pays où vous allez.
Pour arriver à destination sans subir le changement de fuseau horaire, vous devez vous assurer d’avoir eu une bonne nuit de repos avant de partir. Une fois à bord, il est important de préférer les aliments qui favorisent le sommeil : les glucides, surtout l’avoine, l’orge et le riz et d’autres aliments qui stimulent la mélatonine, comme les noix, graines, tomates, poivrons, raisins, ananas, pommes, bananes etc. Une règle à retenir même dans les premiers jours après votre arrivée !
Juste avant et pendant le vol, évitez évidemment les stimulants tels que le café et le thé. L’alcool n’est pas non plus un bon choix pour stimuler le sommeil, du moins pas de la bonne façon ! Si l’atterrissage est prévu le matin, il est bon de ne pas manger trop lourd pendant le trajet. Donc les céréales oui, mais sans exagération et de préférence entières, accompagnées de fruits et éventuellement de jus. Une fois sur place, il faut privilégier les protéines au petit-déjeuner, comme les noix et les œufs, car elles permettront de tenir éveillé.
Une différence Est-Ouest
Au-delà de l’alimentation, l’incidence du fuseau horaire dépend aussi surtout de la personne et de divers facteurs annexes. Par exemple, il est plus délicat pour l’organisme de se déplacer vers l’Est : alors que d’Est en Ouest, l’adaptation au nouveau fuseau horaire nécessite, en jours, environ la moitié du nombre de fuseaux horaires, voyager dans la direction opposée en prendra deux tiers.
Par exemple : si la différence entre l’heure de départ et l’heure d’arrivée est de 9 heures, il faut en moyenne 6 jours pour que notre horloge biologique se synchronise parfaitement avec les nouvelles conditions. Il vaut donc mieux vous aider le plus possible avec la bonne nourriture ! Peut-être en vous préparant à la maison quelques petites gourmandises à savourer à bord ?